Credit : JQAN
Le Japon est l’un des pays au monde les plus exposés aux catastrophes naturelles, qu’il s’agisse de séismes, de tsunamis ou d’éruptions volcaniques. Dans un tel contexte, le rôle de la formation et de la préparation des acteurs et actrices locaux-les en vue de limiter l’impact potentiel de telles catastrophes est essentiel, tout comme il l’est dans la réponse apportée aux besoins des populations suite aux catastrophes.
Fondé en 2015, le Réseau qualité et redevabilité du Japon (JQAN) vise à s’assurer que les besoins locaux en formation soient totalement satisfaits. « Nous avons lancé le JQAN afin de promouvoir Sphère et la Norme humanitaire fondamentale (CHS) auprès des ONG et autres parties impliquées dans les interventions suite à des catastrophes », explique Takeshi Komino, secrétaire-général de Church World Service au Japon. « Nous avons centré notre travail sur les unités de gestion des crises au sein des gouvernements locaux. La préfecture de Tokushima, dans l’ouest du Japon, a entendu parler de Sphère et décidé que tous les membres du personnel de l’unité de gestion des crises devaient être formés aux standards Sphère. Nous pensons que c’est génial. »
JQAN collabore étroitement avec le gouvernement japonais à l’élaboration et l’organisation des formations. De plus, le gouvernement vient, récemment, de soutenir financièrement la traduction des supports de la Formation des formateur-trice-s en japonais, afin qu’ils soient accessibles au plus grand nombre. « Des formateur-trice-s certifié-e-s ont adapté les supports de formation aux conditions géographiques, à la culture et aux ressources locales, avec l’aide d’agent-e-s du gouvernement local », ajoute Nahoko Harada, formatrice du JQAN et enseignante au département de Santé en situation de crise. « La préfecture a également prévu de peaufiner les documents et d’organiser des formations régulières et des simulations de la marche à suivre en cas de déclenchement d’une catastrophe. »
Lorsqu’un séisme de magnitude 7 a frappé la préfecture de Kumamoto en 2016, l’impact de cette formation et de la coopération en place a été évident. En rupture complète avec les approches traditionnelles d’intervention suite à une catastrophe, le gouvernement a engagé des ONG locales pour la gestion des centres d’évacuation après le séisme. « Il est extrêmement rare que le gouvernement délègue cette responsabilité à des organisations non gouvernementales, mais cela commence à se faire », explique Takeshi Komino. « Il est dorénavant de plus en plus reconnu que les agences qui adhèrent aux standards internationaux sont fiables dans les situations de gestion de crise. Les gouvernements locaux commencent à vouloir que leur personnel soit formé aux standards internationaux, et nous pensons que c’est un très bon exemple à donner. »
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Écoutez Takeshi Komino (en anglais) expliquer les efforts du gouvernement et de la société civile dans la promotion de la qualité et la redevabilité dans l’action humanitaire dans au Japon.